Analyse

Le Club Landoy dévoile les chiffres sur la situation des 50 ans et + en entreprise

Publié le : 16/03/2022

PARIS – 14 mars 2022La retraite à 65 ans ne serait pas une mesure populaire si l’on en croit le sondage Ifop réalisé pour le Club Landoy en février 2022 auprès de plus de 1000 seniors en activité âgés de 50 ans et plus. 2 seniors actifs sur 3 souhaitent partir à la retraite entre 60 et 62 ans et seulement 8% sont favorables à un départ à plus de 65 ans. Ce sondage montre que le vieillissement en entreprise reste l’un des sujets tabous de notre société.
Si 74 % des interrogés sont satisfaits de leur situation professionnelle, ce chiffre cache des peurs liées au vieillissement, notamment celle d’être obligé de changer d’emploi. Outre cette crainte, un sentiment de discrimination liée à l’âge existe. 61% des interrogés rapportent qu’il y aurait de plus en plus de clivages générationnels entre les salariés sur le lieu de travail.
A l’heure où nos dirigeants parlent de repousser l’âge de la retraite à 65 ans et où les seniors sont amenés à être de plus en plus nombreux dans les entreprises, parler du vieillissement devient un sujet majeur qui ne concerne par seulement les services de Ressources Humaines mais bien l’ensemble de la société française. Pourtant il est peu abordé. Ainsi, 60% des seniors interrogés affirment que le sujet de l’âge et du vieillissement en entreprise est un sujet tabou.

Des seniors plutôt satisfaits de leur situation professionnelle

74% des seniors en activité satisfaits de leur situation professionnelle, taux qui passe à 81% auprès des 60 ans+. Moins d’un senior sur 3 se déclare inquiet quant à sa situation professionnelle, un taux qui baisse avec l’âge. Gagner en âge, sur le plan professionnel, présente en effet des atouts : plus d’expérience, des compétences accrues – 88% des interrogés estiment que l’atout des seniors en entreprise est leur expérience et leur compétence – mais aussi  une certaine forme de stabilité et de confort matériel, même si le manque d’augmentation de la rémunération est le premier facteur d’insatisfaction, suivi par le manque de reconnaissance de son travail par la hiérarchie.

Peur de la mobilité

Ce sentiment de satisfaction lié à la position d’être en activité ne va pas sans cacher des peurs liées, précisément, à l’âge. Une peur de la mobilité, pour commencer. Près de 6 seniors sur 10 se déclarent optimistes quant à leur évolution professionnelle au sein de leur entreprise. Pourtant,  moins d’un senior sur 2 déclare que leur entreprise leur donne les moyens de réfléchir à leur évolution. Et cet optimisme baisse à 41% s’ils s’agit de chercher un emploi. Cette satisfaction traduit donc avant un sentiment de sécurité à l’idée de rester en place plutôt qu’une véritable perspective de carrière. D’ailleurs, pour 85% des répondants, il s’agit de rester dans l’entreprise actuelle pour terminer leur carrière. Pour ces 8 seniors sur 10, c’est donc une stratégie de prudence qui est envisagée.

Insatisfactions, sentiments de discrimination et recrudescence des clivages

63% des interrogés sont d’accord avec le fait que les seniors sont davantage confrontés à des attitudes ou des décisions discriminantes du fait de leur âge, comparés aux plus jeunes. L’absence d’augmentation (47%) et de promotion (41%) sont les deux principales source de ce sentiment de discrimination du fait de l’âge.

Au-delà de se sentir discriminés pour leur âge, 61 % des interrogés estiment qu’il y a de plus en plus de clivages générationnels entre les salariés sur le lieu de travail. Est-ce pour cela que 2 seniors actifs sur 3 souhaitent un âge de la retraite entre 60 et 62 ans ?  Notons que seulement 8% citent plus de 65 ans.

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